Moustapha Abdeljalil, le président du Conseil national de transition (CNT), issu de la rébellion libyenne, a annoncé vendredi à Benghazi que le CNT déménagerait «la semaine prochaine» à Tripoli, désormais sous le contrôle des nouveaux dirigeants.

«Nous irons à Tripoli la semaine prochaine. Tripoli est notre capitale», a déclaré M. Abdeljalil devant des dignitaires tribaux et militaires de Benghazi, où le CNT a été créé et a siégé durant la rébellion, à un millier de kilomètres à l'est de la capitale.

Devant les dignitaires, M. Abdeljalil a rendu hommage à Benghazi et remercié les villes de l'Est libyen pour leur soutien à la rébellion.

Les autorités de transition avaient déjà annoncé le 26 août, trois jours après la prise du quartier général de Mouammar Kadhafi dans le centre de la capitale, le transfert progressif à Tripoli de leur bureau exécutif, l'équivalent du gouvernement.

Mais elles avaient précisé que le CNT dans son ensemble, et en particulier son président, ne déménagerait que lorsque les conditions seraient réunies, notamment sur le plan de la sécurité.

M. Abdeljalil s'exprimait à l'aéroport de Benghazi, à son retour de la conférence de Paris, où l'ONU et les grandes puissances ont décidé de débloquer 15 milliards de dollars pour aider le CNT à reconstruire le pays, contre la promesse d'une transition démocratique et d'une réconciliation nationale.

Le président du CNT a d'ailleurs lancé un nouvel appel la réconciliation et à l'unité après des mois de conflit. «Les révolutionnaires, les hommes de religion, les femmes, les intellectuels et les hommes de culture seront tous unis pour discuter des politiques de la Libye», a-t-il déclaré.