Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a appelé tôt dimanche ses partisans à «marcher par millions» pour «libérer les villes détruites» par la rébellion et mettre fin à la «mascarade» du conflit qui ravage le pays depuis février, au moment où des affrontements ont été signalés dans plusieurs quartiers de Tripoli.

«Il faut mettre fin à cette mascarade. Vous devez marcher par millions pour libérer les villes détruites» par la rébellion, a déclaré le colonel Kadhafi dans un message sonore diffusé par la télévision libyenne.

Il a qualifié les rebelles d'«agents, de traîtres et de rats» qui «profanent les mosquées».

«Ces sales entrent dans les mosquées pour crier Allah Akbar (Dieu est grand). Ils sont sales. Ils sont en train de profaner les mosquées», a-t-il dit.

Auparavant, un habitant de la capitale avait indiqué à l'AFP que des mosquées dans des quartiers de l'est de la capitale, diffusaient des cris d'Allah Akbar.

Les rebelles sont «des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen», a-t-il poursuivi.

«Pour réussir dans les prochaines élections, il va dire à son peuple: voilà, je vous offre le pétrole libyen et ceci se réaliserait grâce aux traîtres», a encore ajouté le colonel Kadhafi.

«Mais le peuple libyen ne permettra pas à la France de prendre son pétrole ou de laisser la Libye aux traîtres», a-t-il dit.

«Les jeunes de Tripoli embrassent ma photo. Ils aiment leur leader et me considèrent comme leur père», a-t-il dit, au moment où la télévision libyenne diffusait des images de la place verte au coeur de Tripoli, où étaient rassemblés quelques dizaines de jeunes parisans du «Guide», brandissant ses portraits.

Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est.

Après minuit (22H00 GMT) les combats ont perdu en intensité. Mais des tirs sporadiques d'armes légères et des explosions étaient toujours entendus.