Un représentant de la rébellion libyenne a affirmé jeudi en soirée à des journalistes de l'AFP, lors du 17e sommet de l'Union africaine (UA) de Malabo, qu'elle était prête à cesser les combats si le leader libyen Mouammar Kadhafi se retirait.

«Si on voit que Kadhafi se retire, on est prêt à arrêter (les hostilités) et à négocier avec nos frères qui sont autour de Kadhafi», a affirmé Mansour Sayf Al-Nasr, coordinateur en France de la rébellion, le Conseil national de transition (CNT), en parlant des chefs d'État de l'UA.

«On parle de négociations de tout cela et on ne parle pas de la guerre. Et nos troupes avancent de tous côtés», a précisé M. Sayf Al-Nasr, n'écartant pas l'idée de prendre Tripoli rapidement et écartant toute idée de recul: «Pas cette fois».

«Si les opérations militaires avancent pour l'encercler à Tripoli, il (Kadhafi) acceptera (de partir.) Kadhafi est isolé. Il est dans son bunker. Il ne peut se déplacer. Ce n'est pas une vie», a-t-il ajouté.

«On est prêt à tout», à une solution politique ou militaire, a-t-il résumé, soulignant que le CNT exigeait avant tout le départ de Kadhafi.

Les chefs d'État de l'UA n'ont pas réussi à trouver une position commune sur la situation libyenne, après plus de deux heures de réunion à huis clos et vont se réunir à nouveau vendredi à 10h (5h, heure de Montréal).

Ils devaient se prononcer sur «un ensemble de propositions pour un accord-cadre sur une solution politique en Libye», préparé depuis la veille par le comité des médiateurs de l'UA (Afrique du Sud, Congo, Mali, Ouganda et Mauritanie).

Parmi les propositions du comité ad hoc figurent notamment un cessez-le-feu immédiat, l'accès humanitaire ainsi qu'une transition avec des élections démocratiques et le déploiement d'une force internationale.

Une des pierres d'achoppement est la participation du leader libyen Mouammar Kadhafi aux négociations, de source proche de l'UA.