La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a affirmé jeudi que les jours du régime libyen de Mouammar Kadhafi étaient «comptés» et son départ inévitable, à l'ouverture d'une réunion du groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi.

«Les jours de Kadhafi sont comptés. Nous travaillons avec nos partenaires internationaux dans le cadre de l'ONU pour préparer l'inévitable: la Libye de l'après-Kadhafi», a dit Mme Clinton dans une déclaration dont le texte a été distribué à la presse.

«Le temps joue en notre faveur», a ajouté la chef de la diplomatie américaine, soulignant que les pressions internationales aux plans militaire, économique et politique s'accentuaient sur le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis quatre décennies.

«Dans les jours à venir (...) nous devons coordonner les nombreux plans prenant forme et travailler étroitement» avec le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion, et le peuple libyen, a-t-elle ajouté.

«Chacun de ces efforts nous aide à protéger le peuple libyen et à jeter les bases d'un avenir unifié, démocratique et pacifique», a-t-elle encore dit.

Mais Mme Clinton n'a annoncé aucune contribution financière directe des États-Unis aux rebelles, promettant cependant «une aide de 26,5 millions de dollars pour toutes les victimes du conflit, y compris les réfugiés libyens».

Ces fonds seraient probablement distribués par des organismes de secours.

Des responsables américains ont indiqué que les États-Unis devaient demander aux monarchies arabes du Golfe d'apporter plus de fonds à la rébellion, qui contrôle l'est de la Libye.

Pour sa part, l'Italie va fournir une aide de 300 à 400 millions d'euros (427 à 569 millions de dollars) aux rebelles libyens, a annoncé le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Maurizio Massari, en marge de la conférence.

Une quarantaine de pays et d'organisations y participent à la réunion, y compris le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé et ses homologues italien Franco Frattini, turc Ahmet Davutoglu et espagnol Trinidad Jimenez.