Des raids de la coalition ont visé mardi soir des positions de forces du colonel Mouammar Kadhafi aux abords et à l'intérieur de Misrata, troisième ville du pays située à 200 km à l'est de Tripoli, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole des insurgés.

«Aujourd'hui c'est le soulagement. Les forces de la coalition ont mené mardi soir des raids intensifs sur des positions des bataillons de Kadhafi qui ont essuyé des pertes considérables», a indiqué ce porte-parole sous couvert de l'anonymat.

«Nous avons passé cinq jours difficiles. Nous étions au bord du désespoir. C'était courageux de la part de la coalition qui doit continuer à bombarder les forces» de Kadhafi, a-t-il dit.

«La ville est calme aujourd'hui. Il n'y a que les snipers qui menacent les habitants. Mais si la coalition continue ses raids et brouille les communications des forces du régime, nous nettoierons la ville des snipers d'ici trois jours», a-t-il ajouté.

Selon lui, les boulangeries ont pu ouvrir de nouveau mercredi pour la première fois depuis six jours.

Il a affirmé par ailleurs que l'eau et l'électricité était coupées dans cette ville depuis neuf jours et les communications depuis trois semaines.

«Misrata est reconnaissante à la coalition et à la France qui doit nous soutenir davantage les prochains jours et nous nous chargerons du reste. Il ne faut pas que les bombardements s'arrêtent. Il faut frapper les voies d'approvisionnement de ces meurtriers, notamment à Zeliten (ouest) et Bani Walid (sud)», a-t-il ajouté.

«Trois jours de soutien (de la coalition) et Misrata sera libérée à nouveau», a-t-il estimé.

Dix-sept personnes dont cinq enfants ont été tuées mardi par des tirs de snipers et d'obus des forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à Misrata, selon un médecin de l'hôpital de la ville.

Lundi, les tirs des pro-Kadhafi y ont fait 40 morts et plus de 300 blessés, selon la même source.