Sept combattants des forces antidjihadistes arabo-kurdes en Syrie ont été tués à Minbej, ont indiqué mardi des responsables locaux et une ONG, la première attaque revendiquée par le groupe État islamique (EI) depuis la perte de son « califat ».

Selon le Conseil militaire de Minbej, qui fait partie des Forces démocratiques syriennes (FDS), des hommes armés ont ouvert le feu et tué sept de ses membres à un point de contrôle dans la nuit de lundi à mardi.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé ce bilan, ajoutant que trois autres combattants de la force arabo-kurde des FDS avaient été blessés.

L'EI a revendiqué cette attaque dans un texte sur la messagerie Telegram, affirmant avoir affronté les FDS « avec des mitrailleuses ».  

Cette attaque intervient trois jours après la proclamation, samedi, par les FDS soutenues par les États-Unis, de la fin du « califat » autoproclamé en 2014 par l'organisation ultraradicale sur les territoires alors conquis en Irak et en Syrie.

« Après la victoire contre l'EI, nous sommes entrés dans l'ère des cellules dormantes », a déclaré à l'AFP le porte-parole du Conseil militaire de Minbej, Sherfan Darwich.

Ces cellules « sont activées pour mener des attaques, mais nous mettrons fin à leurs opérations », a-t-il ajouté.

Il s'agit de la pire attaque à Minbej depuis celle revendiquée par l'EI en janvier qui avait coûté la vie à 19 personnes, dont quatre Américains de la coalition internationale antidjihadistes, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

L'organisation djihadiste, qui a déjà revendiqué plusieurs attaques à Minbej, a appelé à frapper les forces kurdes pour se « venger ».

Minbej a été l'un des bastions de l'EI en Syrie avant de passer sous le contrôle des FDS, qui en ont chassé les djihadistes avec l'aide d'une coalition internationale menée par les États-Unis.  

Selon l'OSDH, des centaines de combattants des FDS ont été tués en Syrie depuis août dans des attaques attribuées à des cellules dormantes de l'EI.