Le Pentagone a déconseillé jeudi au président syrien Bachar al-Assad d'utiliser la force face aux combattants arabo-kurdes soutenus par les États-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS), pour récupérer les zones sous leur contrôle dans le nord-est du pays.

«Toute partie impliquée en Syrie doit comprendre que s'attaquer aux forces armées des États-Unis ou à nos partenaires de la coalition serait une très mauvaise politique», a déclaré un responsable de l'état-major américain, le général Kenneth McKenzie, au cours d'un point de presse.

Dans une entrevue à la chaîne de télévision Russia Today, diffusée jeudi, M. Assad a estimé que «le seul problème qui reste aujourd'hui en Syrie, c'est les Forces démocratiques syriennes».

«Nous avons deux options pour régler ce problème: nous avons d'abord ouvert la voie à des négociations car la majorité des membres (des FDS) sont des Syriens. Si cela ne marche pas, nous allons libérer nos territoires par la force. Nous n'avons pas d'autre choix», a-t-il souligné.

Soutenues par la coalition antijihadiste menée par les États-Unis, les FDS, une alliance composée de combattants kurdes et arabes, ont joué un rôle crucial dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) qu'elles ont chassé de plusieurs régions de Syrie dont son fief de Raqa, et qu'elles continuent de combattre dans une partie de la province orientale de Deir Ezzor. Elles contrôlent de larges territoires dans le nord et nord-est syrien, riche en pétrole.

Les États-Unis considèrent les FDS comme leurs partenaires au sein de la coalition dont l'objectif est de détruire le «califat» du groupe État islamique et éliminer les derniers combattants qui lui résistent encore.

Washington a abattu l'an dernier un avion de l'armée syrienne qui visait des combattants des FDS à Tabqa, dans la région de Deir Ezzor.