Des évacuations de combattants rebelles et de civils ont débuté lundi dans le centre de la Syrie, en vertu d'un accord imposé par le régime de Damas qui consolide son pouvoir face aux insurgés, ont rapporté les médias d'État.

Le pouvoir de Bachar al-Assad et des groupes rebelles avaient conclu la semaine dernière un accord de cessez-le-feu dans les provinces voisines de Hama et Homs, dans les secteurs de Talbissé, Rastane et Al-Houla.

Selon l'accord, des centaines de personnes, combattants et civils, doivent être transférées vers des territoires rebelles dans le nord syrien, permettant le retour des institutions gouvernementales dans la zone.

Une soixantaine de bus «transportant des centaines de terroristes et leurs familles» ont été affrétés, «en vue de leur transfert vers le nord de la Syrie», a annoncé l'agence officielle Sana. Le régime utilise le terme de «terroristes» pour désigner les rebelles.

Ceux qui souhaitent rester sur place peuvent également régulariser leur situation.

L'accord prévoit également la réouverture d'une autoroute reliant Damas à Alep, deuxième ville du pays, en passant par Homs. Sous le contrôle des rebelles depuis 2012, cet axe routier stratégique a été déblayé ces derniers jours.

Les rebelles avaient commencé vendredi à remettre leurs armes lourdes et moyennes aux forces gouvernementales et leur allié russe, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

De tels retraits négociés se sont multipliés au cours des dernières semaines, permettant la reconquête par le régime de plusieurs régions, notamment dans les environs de la capitale.

Par ailleurs, dans le sud de Damas, l'évacuation de combattants rebelles s'est poursuivie lundi dans des secteurs situés près du dernier réduit tenu par le groupe État islamique (EI), dans le sud de la capitale.

Cet ultime bastion est soumis à une offensive des forces loyalistes depuis la mi-avril. Au moins 31 combattants prorégime ont été tués depuis samedi dans une contre-offensive des djihadistes, selon l'OSDH.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.