La mission militaire américaine en Syrie «n'a pas changé» et les troupes vont rester sur place pour le moment, a affirmé le Pentagone jeudi, quelques jours après que le président Donald Trump a déclaré qu'il voulait retirer les quelque 2000 soldats américains déployés dans le pays.

«Notre position en Syrie a été de vaincre le groupe État islamique», a déclaré la porte-parole du Pentagone Dana White. «Cette mission n'a pas changé», a-t-elle ajouté.

Le président américain a semé la confusion mardi lorsqu'il a assuré vouloir quitter la Syrie, contredisant ainsi ses généraux et ses plus proches conseillers qui craignent qu'un retrait précipité n'offre sur un plateau une victoire diplomatique et militaire à la Russie et à l'Iran.

La Maison-Blanche a indiqué mercredi que la mission militaire visant à éradiquer le groupe État islamique (EI) en Syrie touchait à sa fin, sans donner toutefois d'indication sur un éventuel calendrier de retrait des troupes américaines.

Le lieutenant-général Kenneth McKenzie, un autre porte-parole du Pentagone, a également assuré jeudi que la stratégie militaire en Syrie restait inchangée.

«Nous avons toujours pensé que lorsque nous atteindrions notre objectif contre le groupe État islamique, nous ajusterions le niveau de notre présence sur place, donc en ce sens, rien n'a vraiment changé», a-t-il assuré.

Les États-Unis mènent la coalition internationale contre le groupe État islamique en Syrie et en Irak depuis 2014, mais les avancées ne sont plus au rendez-vous depuis quelques semaines alors que les combattants kurdes ont cessé de lutter contre les jihadistes pour s'en prendre aux troupes turques dans la région d'Afrine.

M. McKenzie n'a pas souhaité répondre à la question de savoir pourquoi les Kurdes voudraient continuer à se battre aux côtés des États-Unis, alors que Donald Trump a dit sa volonté de quitter la Syrie.