Des représentants de la Russie, la Turquie et l'Iran, parrains du processus d'Astana pour la paix en Syrie, se rencontreront le 16 mars à Astana en l'absence « d'observateurs et des parties syriennes », a annoncé mardi la diplomatie kazakhe.

« D'après les informations données par les pays garants du processus d'Astana en Syrie, les ministres des Affaires étrangères de l'Iran, la Russie et la Turquie ont l'intention de se rencontrer dans la capitale du Kazakhstan le 16 mars », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Cette « rencontre ministérielle à Astana est prévue sans observateurs ni parties syriennes », a précisé la diplomatie kazakhe, ajoutant que « selon les informations du ministère russe des Affaires étrangères, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura sera invité ».

L'annonce de ces nouveaux pourparlers à Astana intervient alors que le régime syrien poursuit les bombardements meurtriers sur l'enclave rebelle de la Ghouta orientale, aux portes de Damas.

L'offensive aérienne a tué près de 770 personnes depuis le 18 février.

Fin février, l'Union européenne avait appelé Moscou, Ankara et Téhéran, « en tant que garants du processus d'Astana, à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que les combats cessent. »

Lors de cette nouvelle rencontre le 16 mars, les trois pays « discuteront de leurs futures actions conjointes », a indiqué le ministère kazakh des Affaires étrangères.

« Les participants prévoient d'analyser les résultats obtenus pendant la première année de (leur) coopération pour un règlement de la situation en Syrie », a-t-il ajouté.

En janvier 2017, la Russie et l'Iran, alliés du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, ont organisé, sans l'implication de Washington, des discussions réunissant à Astana pour la première fois des représentants du régime et une délégation rebelle.

Ce processus d'Astana a jusqu'à présent abouti à un accord sur la mise en place en décembre 2016 de quatre « zones de désescalade », permettant parfois une diminution des violences en Syrie, sans les faire cesser.

La dernière rencontre entre les trois parrains s'est tenue le 21 et 22 décembre dans la capitale kazakhe, sans véritables avancées vers une solution au conflit syrien, qui a fait plus de 340 000 morts depuis 2011.