Un groupe rebelle syrien a annoncé avoir abattu mardi un avion de l'armée et capturé son pilote dans le sud de la Syrie près d'une des «zones de désescalade» désignées à la suite d'un accord de trêve entre parrains du régime et des insurgés.

Les «Forces d'Ahmad al-Abdo» ont abattu le MiG-21 près de Wadi Mahmoud dans la province de Soueida, a indiqué à l'AFP Fares al-Mounjed, porte-parole du groupe.

«Nous détenons le pilote. Il est blessé et est soigné», a-t-il ajouté.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé que le groupe rebelle avait abattu l'appareil et capturé son pilote blessé.

Selon M. Mounjed, la secteur où l'avion a été abattu se trouve à l'extérieur d'une «zone de désescalade» où un cessez-le-feu initié par les États-Unis, la Russie et la Jordanie est en vigueur depuis plus d'un mois.

Des parties des provinces de Soueida, Deraa et Qouneitra sont comprises dans cette zone, qui connaît une accalmie relative même si des violences ont été signalées.

Quelques jours après l'entrée en vigueur de ce cessez-le-feu, le même groupe rebelle avait touché un avion de l'armée de l'air près d'une zone couverte par la trêve. Mais l'appareil avait pu atterrir en zone gouvernementale.

M. Mounjed a dit que son groupe avait fait usage d'«un canon anti-aérien de 23 mm» pour abattre l'avion mardi.

«Nous prendrons soin de traiter le pilote capturé conformément au droit international», a-t-il dit à l'AFP.

Les dirigeants du groupe rebelle débattent encore pour savoir quel sort sera réservé au pilote après les soins, a-t-il ajouté.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés.

Les multiples tentatives de faire cesser les hostilités, avec notamment des trêves déclarées à travers le pays, n'ont pas réussi à mettre un terme au conflit.