Le fils aîné du président syrien Bachar al-Assad concourt actuellement à Rio aux olympiades de mathématiques, une participation qui, selon lui, prouve que la Syrie en pleine guerre civile «va bien mieux», a rapporté mardi la presse brésilienne.

«Nous sommes venus pour montrer au monde que le pays va mieux, bien mieux», a affirmé Hafez al-Assad, 15 ans, au quotidien O Globo.

«Je sais quel genre d'homme est mon père», a-t-il déclaré. «En tant que président, les gens disent beaucoup de choses (à son sujet). Beaucoup sont aveugles. Cela n'est pas la réalité», a assuré l'adolescent, dans un anglais parfait.

Déclenché par la répression de manifestations en faveur de la démocratie, le conflit syrien a fait plus de 330 000 morts et des millions de personnes ont été déplacées depuis mars 2011.

Le journal a expliqué avoir découvert par hasard la présence du fils Assad parmi les 600 participants de 111 pays venus concourir du monde entier à Rio de Janeiro.

«J'ai toujours vécu comme un enfant normal et mes amis me considèrent comme une personne normale», a poursuivi le jeune Assad, qui porte le nom de son défunt grand-père, l'ex-président Hafez al-Assad (1930-2000).

Lundi, les participants à cette 58e édition des maths olympiques avaient observé une minute de silence à la mémoire de la mathématicienne iranienne Maryam Mirzakhani, morte deux jours plus tôt, à 40 ans, d'un cancer.

Mme Mirzakhani a été la première femme lauréate de la médaille Fields (2014), la plus prestigieuse récompense dans cette discipline, considérée comme le prix Nobel des mathématiques.

Les centaines d'étudiants, tous vêtus de bleu, avaient rendu hommage à cette Iranienne qui avait dans son adolescence remporté les olympiades internationales de mathématiques deux années de suite, en 1994 et 1995, avec un score parfait à l'issue de la seconde édition.