Les raids de la coalition internationale antidjihadistes menée par les États-Unis en Syrie ont causé la mort de 472 civils depuis un mois, soit le double du bilan des 30 jours précédents, a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette ONG, la période allant du 23 mai au 23 juin a connu le nombre le plus élevé de civils tués dans des frappes depuis le début des opérations de la coalition le 23 septembre 2014.

Entre les 23 avril et 23 mai, 225 civils avaient trouvé la mort.

Les civils tués depuis un mois, dont 137 enfants, ont péri dans des raids qui ont visé les provinces de Raqqa et de Deir Ezzor, respectivement dans le nord et l'est de la Syrie, selon l'OSDH.

Le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, a indiqué à l'AFP que le total des civils tués par la coalition depuis son intervention en Syrie s'élève à 1953, dont 456 enfants et 333 femmes.

La coalition appuie dans les airs une offensive majeure menée au sol par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance kurdo-arabe, contre Raqqa, bastion du groupe État islamique (EI). Elle frappe également la province mitoyenne de Deir Ezzor tenue également par les djihadistes.

Menée par les États-Unis, la coalition internationale qui comprend de nombreux pays dont la France affirme intervenir dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme.

Elle assure prendre toutes les mesures pour éviter de frapper les civils.

Plus de 320 000 personnes sont mortes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011. La guerre a débuté après la répression dans le sang par le régime de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie.