Les Nations unies ont exprimé lundi leur «profonde inquiétude» quant à une possible escalade de la tension entre les États-Unis et la Syrie, après que Washington a abattu dimanche un avion du régime de Damas dans l'est du pays.

S'exprimant à la fois sur la destruction de ce chasseur syrien et sur la revendication par l'Iran de six tirs de missiles ayant frappé une base de l'organisation djihadiste État islamique en Syrie, le porte-parole de l'ONU a estimé que ces deux événements «soulèvent plus généralement notre profonde inquiétude sur le risque d'une possible erreur de jugement ou d'escalade militaire en Syrie».

«Nous pensons que le risque est accru lorsque les efforts de lutte contre l'EI et d'autres groupe terroristes ne sont pas associés à la recherche d'une solution politique» aux six années d'un conflit qui a causé la mort de plus de 320 000 personnes, a souligné Stéphane Dujarric.

L'Iran a affirmé avoir frappé l'organisation djihadiste dimanche en représailles aux attentats du 7 juin à Téhéran, revendiqués par l'EI.

Quant à l'avion syrien abattu, la coalition internationale a affirmé qu'il s'agissait d'une riposte à des frappes aériennes sur les Forces démocratiques syriennes, alliance de combattants anti-djihadistes arabes et kurdes soutenus par les États-Unis.

Le Conseil de sécurité des Nations unies évoquera le conflit syrien la semaine prochaine, avant un nouveau round de pourparlers de paix qui doit démarrer le 10 juillet à Genève.