Les États-Unis ont estimé vendredi que la Russie avait été «très utile» pour réduire les tensions dans le sud de la Syrie, où un avion américain de la coalition contre le groupe État islamique a abattu un drone lié au régime syrien.

«La Russie est très utile et le calme que nous observons aujourd'hui est largement dû à ses interventions», a déclaré le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.

«Ils essaient de contacter les autres parties, celles qui sont prorégime, les milices pro-iraniennes, de faire ce qu'il faut et de les empêcher de mener des actions déstabilisatrices», a-t-il ajouté.

Ces déclarations sont inhabituelles de la part du Pentagone qui a vertement critiqué par le passé les actions de la Russie en Syrie.

Le drone abattu avait largué une munition sur les forces de la coalition qui n'a pas causé de dégâts, avait indiqué jeudi le Pentagone.

L'incident s'est produit dans la région d'Al-Tanaf, une ville frontière sur l'axe Damas-Bagdad où des forces spéciales de la coalition sont présentes pour entraîner des forces syriennes locales destinées à se battre contre le groupe EI.

Il s'agit du troisième incident entre forces prorégime et la coalition dans la région depuis la mi-mai.

Le Pentagone n'a pas précisé qui opérait le drone, mais a affirmé que les forces prorégime massées près d'Al-Tanaf étaient soutenues par l'Iran.

Les armées russe et américaine ont établi un canal de communication spécial sur les mouvements de leurs soldats et de leurs avions dans la zone, afin d'éviter tout incident.

Selon M. Davis, il y a eu plusieurs contacts militaires depuis l'incident d'Al-Tanaf, par le canal de communication spécial et à de «hauts niveaux militaires».

Les Russes «ont aidé à faire passer les messages et à calmer la situation là-bas et nous espérons que cela va continuer».

Les tensions dans cette région interviennent dans un contexte de rivalités grandissantes pour savoir qui va mener le combat contre le groupe EI dans l'est de la Syrie.

Jeff Davis a redit que le rôle des États-Unis en Syrie était «seulement de combattre l'EI et c'est ce que nous faisons».