Cinq personnes ont été tuées mardi en Syrie dans des attentats à la voiture piégée revendiqués par le groupe djihadiste État islamique (EI) contre deux quartiers où vivent majoritairement des minorités.

L'agence de propagande de l'EI, Amaq, a affirmé que des membres du groupe djihadiste sont les auteurs des explosions près de Damas et à Homs, la troisième ville du pays.

L'agence officielle Sana a précisé, pour sa part, que les explosions dans ces deux régions avaient été causées par les tirs des forces de sécurité contre des voitures qui s'approchaient de leurs postes de contrôle.

À Homs, l'explosion d'une voiture piégée près du quartier d'al-Zahra, où vivent en majorité des alaouites, la communauté du président Bachar al-Assad, a fait, selon Sana, quatre morts et 30 blessés.

Deux assaillants se sont approchés d'un barrage à bord d'un véhicule piégé. Des forces de sécurité ont ouvert le feu, faisant exploser le véhicule, a indiqué Sana.

Au moins 30 personnes ont été blessées dans l'explosion, selon la même source. «Ceux qui ont été légèrement blessés ont pu quitter l'hôpital», a affirmé à la télévision le gouverneur de la province Talal Barazi.

Cette attaque intervient deux jours après l'évacuation du dernier quartier rebelle de la ville en vertu d'un accord supervisé par la Russie, alliée du régime.

Des milliers de rebelles et de civils ont ainsi quitté Waer, permettant aux troupes de M. Assad de reprendre la totalité du contrôle de Homs, surnommée par les militants antirégime «capitale de la révolution» au début de la révolte en 2011.

Le quartier d'al-Zahra avait déjà été la cible de plusieurs attaques, dont plusieurs revendiquées par l'EI.

L'agence Sana a aussi fait état mardi d'une tentative d'attaque à la voiture piégée près de Damas.

La police a ouvert le feu sur un véhicule transportant des explosifs près d'un poste de contrôle sur la route reliant Damas à Sayeda Zeinab, un lieu de pèlerinage chiite au sud de Damas.

Un civil a été tué et un autre blessé, selon l'agence.

En mars, un double attentat suicide à Sayeda Zeinab avait fait 74 morts, pour la plupart des Irakiens venus en pèlerinage dans la capitale syrienne.

Plus de 320 000 personnes ont péri depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie et plus de la moitié de la population a été contrainte de quitter son foyer.