Plus de 1700 civils dont 429 enfants ont péri depuis le début de l'intervention russe contre les régions rebelles en Syrie il y a cinq mois, a annoncé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Depuis le 30 septembre, les frappes aériennes russes ont fait 4408 morts, dont 1733 civils, parmi lesquels 429 enfants et 250 femmes», a indiqué l'OSDH.

Plus de 60% des victimes sont des combattants, dont 1492 rebelles et djihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et 1183 membres du groupe État islamique (EI), a précisé cette organisation qui compte un large réseau d'informateurs à travers la Syrie.

La Russie, allié clé du régime de Bachar al-Assad, affirme viser l'EI et d'autres groupes «terroristes» opposés au pouvoir.

Mais les Occidentaux et les militants antirégime l'accusent de concentrer ses bombardements sur des rebelles qualifiés de «modérés».

La coalition internationale, conduite par les États-Unis, mène aussi des frappes contre l'EI depuis septembre 2014 sans les coordonner avec Damas.

Ces raids ont tué 4579 personnes, dont 374 civils, y compris 92 enfants, selon l'OSDH. Les frappes ont coûté la vie à 4037 membres de l'EI, en majorité étrangers, et près de 160 combattants d'autres groupes extrémistes, dont Al-Nosra, entre le 23 septembre 2014 et le 2 mars 2016.

Un cessez-le-feu, initié par la Russie et les États-Unis, est entré en vigueur samedi dans les régions tenues par le régime et les rebelles. Il ne concerne pas les secteurs contrôlés par les djihadistes de l'EI et d'Al-Nosra.

Plus de 270 000 personnes ont péri depuis le début du conflit en Syrie en 2011 et plusieurs millions d'autres ont dû fuir leur foyer.