La coalition dirigée par les États-Unis contre le groupe armé État islamique (ÉI) a largué des dépliants en territoire ennemi, dans la capitale autoproclamée des extrémistes en Syrie, promettant que la «liberté» viendrait, ont annoncé dimanche des militants.

Un groupe opposé au groupe armé ÉI appelé «Raqqa is Being Silently Slaughtered» («Racca est massacrée silencieusement») et l'Observatoire syrien des droits de l'homme ont affirmé que les tracts montraient les photos d'extrémistes morts avec leur drapeau à l'envers. Quatre soldats kurdes y sont aussi vus avec l'inscription, en arabe, et traduite en anglais: «Freedom will come» («La liberté viendra»).

Récemment, les milices kurdes ont réussi à avancer vers le nord de la Syrie, jusqu'à environ 50 kilomètres au nord de Racca.

Les avions de la coalition dirigée par les États-Unis ont déjà largué ce type de tracts par le passé. L'un d'eux présentait une caricature montrant un combattant extrémiste masqué attirant des «futures recrues» vers un hachoir à viande.

Par ailleurs, dimanche, le groupe armé ÉI a donné quatre jours aux cybercafés pour qu'ils coupent tout accès à l'internet sans fil aux maisons à proximité, selon les organismes militants. Il y a deux semaines, les extrémistes ont diffusé une vidéo où ils exécuteraient deux présumés espions syriens à Racca.

Le groupe armé ÉI contrôle environ le tiers de la Syrie et de l'Irak voisine.

Une attaque à la voiture piégée, vendredi, en Irak, a fait 115 victimes dans un marché de Diyala, à l'est du pays, qui était bondé à l'occasion des célébrations de la fin du Ramadan. Les autorités ont licencié le chef de la police et trois policiers, alors que deux autres font l'objet d'une enquête, selon un représentant de la police irakien qui a parlé sous le couvert de l'anonymat.

En Irak, samedi, une série d'explosions a fait au moins huit morts et une vingtaine de blessés.

Dimanche, une bombe artisanale à Diyala a fait quatre victimes et a blessé neuf autres personnes. Deux autres explosions ont fait des morts à al-Ameen et à Nahrawan le même jour.

Personne n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque, mais le groupe armé État islamique a souvent organisé ce type d'attentats afin de déstabiliser le gouvernement chiite.