Au moins 28 chefs du groupe rebelle islamiste Ahrar al-Cham, qui étaient réunis dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, ont péri mardi dans un attentat, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le Front islamique - dont Ahram al-Cham est la principale composante - a annoncé dans un communiqué sur Twitter que le chef d'Ahram al-Cham, Hassan Abboud connu sous le nom de Abou Abdallah al-Hamawi, avait péri dans l'explosion, dont la cause n'était pas encore connue selon lui.

«Au moins vingt-huit chefs du groupe Ahrar Al-cham ont été tués dans un attentat qui a visé ce soir une réunion de responsables et chefs militaires du groupe à Ram Hamdane, dans la province d'Idleb», a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

«La réunion avait lieu dans la cave d'une maison. Les chefs religieux et militaires étaient au nombre d'environ 50», a-t-il précisé, ajoutant: «Ils sont probablement tous morts, mais on a pu avoir confirmation que pour 28».

M. Abdel Rahmane n'était pas en mesure d'indiquer dans l'immédiat qui était responsable de l'attentat.

Le Front islamique combat les forces du régime ainsi que les djihadistes de l'État islamique (EI) qui ont été chassés par les rebelles de la région d'Idleb en mars 2014.

La province d'Idleb, à l'exception de son chef-lieu éponyme qui est aux mains du régime, est aujourd'hui contrôlée par plusieurs groupes rebelles, dont le Front islamique.

La crise en Syrie, qui a débuté en mars 2011 par un mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad rapidement réprimé par le pouvoir, s'est transformée au fil des mois en un conflit entre les rebelles et les forces gouvernementales. Puis elle s'est compliquée cette année avec la montée en force des djihadistes de l'EI qui combattent non seulement les insurgés, mais aussi les forces du régime.