Les forces du régime syrien s'apprêtent à lancer une offensive majeure contre les zones tenues par les rebelles à Alep dans le nord du pays, a indiqué dimanche la Coalition nationale de l'opposition (CNS).

«La situation militaire est très difficile, le siège d'Alep est devenu une réalité», a indiqué un porte-parole du CNS, Louay Safi, sur le site internet du groupe.

«Les troupes syriennes se préparent à envahir Alep», a-t-il ajouté.

Depuis juillet 2012 l'ex-capitale économique de Syrie, aujourd'hui un des principaux fronts du conflit, est divisée entre secteurs ouest contrôlés par le régime et des quartiers est aux mains des rebelles. L'aviation syrienne bombarde régulièrement les zones rebelles, causant un exode massif de population.

Vendredi, la télévision officielle a rapporté que l'armée avait repris la totalité de la cité industrielle, connue sous le nom de Cheikh Najjar, dans le nord-est de la ville.

Dimanche, les troupes du régime étaient «sur le point de réaliser une nouvelle percée» en reprenant une position militaire dans le nord-est d'Alep, ce qui permettrait aux troupes de couper une route d'approvisionnement utilisée par les rebelles pour acheminer de l'aide venant de Turquie voisine, affirme le journal progouvernemental Al-Watan.

Face à cette avancée, M. Safi a accusé l'armée de Bachar al-Assad et les djihadistes de l'État islamique, anciens frères d'armes des rebelles, d'être désormais «alliés», opérant en parallèle pour «contrôler les zones libérées».

Las de leurs exactions, les rebelles ont retourné il y a plusieurs mois leurs armes contre les combattants de l'EI, qui contrôlent depuis de larges portions de territoires en Syrie et en Irak, et y ont proclamé un califat.

Louay Safi a aussi accusé la communauté internationale, et nommément les États-Unis, de ne pas «avoir été sérieuse dans leur soutien» aux rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) qui combat les forces du régime syrien ainsi que les jihadistes de l'EI.

«Jusqu'ici, les États-Unis empêchent la distribution des armes sophistiquées à l'ASL (nécessaires) pour combattre le terrorisme d'Assad et les organisations radicales», a-t-il poursuivi.

Une autre porte-parole du CNS, Bahiya Mardini, a indiqué à l'AFP que le CNS tenait son Assemblée générale à Istanbul, où il doit procéder à l'élection d'un nouveau président pour succéder à Ahmad Jarba, dont le mandat arrive à expiration.