Le régime syrien a critiqué mercredi la déclaration finale du sommet arabe à Koweït qui l'a appelé à cesser «immédiatement» ses opérations militaires, assurant que ses troupes n'arrêteront pas leur guerre contre les rebelles.

«Les dirigeants arabes réunis au Koweït savent que rien ne fera modifier la décision claire de l'État syrien de protéger son peuple du terrorisme et d'y faire face avec force et fermeté», a commenté l'agence officielle syrienne Sana. Le mot «terrorisme» désigne la rébellion dans le langage du régime de Damas.

Mercredi, les représentants des 22 membres de la Ligue arabe ont condamné «les massacres» perpétrés par le régime syrien, l'appelant à «cesser immédiatement toutes (ses) opérations militaires».

«L'appel du sommet arabe à l'armée syrienne pour qu'elle arrête tous les actes militaires (...) n'est que l'écho des appels au secours lancés par les mercenaires (rebelles)(...) qui ont essuyé de nombreux échecs ces derniers mois», a ajouté Sana.

Elle faisait référence aux revers subis par les insurgés au cours des dernières semaines dans la région du Qalamoun, près de Damas, où ils ont perdu des bastions qu'ils tenaient depuis près de deux ans.

Depuis le début en 2011 de la révolte, le régime affirme combattre des «terroristes» extrémistes à la solde de l'étranger qui visent à détruire la Syrie.

L'agence Sana a accusé par ailleurs les riches États du Golfe d'imposer «leur volonté à la Ligue arabe», en référence notamment à l'Arabie saoudite, principal appui de l'opposition.

Sana a accusé enfin les participants au sommet de «ne pas agir (...) pour arrêter l'envoi des mercenaires terroristes (en Syrie) et faire cesser le soutien financier et logistique apporté par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie».

Au terme de leur sommet de deux jours à Koweït, les dirigeants arabes ont appelé à une solution politique à la crise syrienne sur la base de la déclaration de Genève I, prévoyant l'instauration d'un pouvoir transitoire en Syrie, selon le communiqué final du sommet lu en séance de clôture.

Ils ont réaffirmé que la Coalition de l'opposition (en exil) était «un représentant légitime» du peuple syrien.

Le conflit qui dure depuis trois ans a fait plus de 146 000 morts.