Des hélicoptères de l'armée syrienne ont mené mercredi des raids près d'Arsal, une ville sunnite pro-rebelles frontalière de la Syrie, qui ont fait cinq blessés, les frappes aériennes les plus violentes sur ce secteur, selon un responsable local.

Les raids ont visé une région montagneuse assez désertique dans les environs d'Arsal, près de la frontière, ont affirmé des témoins.

Selon l'Agence nationale d'information (ANI) ils ont atteint les régions de Kherbet Younine et Wadi Ajram. Cinq personnes ont été légèrement blessées, selon un responsable local.

Dans l'après-midi, l'ANI a fait état de raids supplémentaires autour d'Arsal. «Il s'agit des raids les plus violents car les hélicoptères sont venus à plusieurs reprises lâcher leurs bombes», a affirmé à l'AFP un édile d'Arsal.

L'aviation et les hélicoptères de l'armée syrienne mènent régulièrement des raids sur la partie libanaise de ce secteur frontalier. Le 17 janvier, huit habitants avaient péri dans la ville par des tirs de roquettes de l'armée syrienne.

En décembre, pour la première fois, l'armée libanaise avait riposté à l'aide de ses défenses antiaériennes lors d'une attaque similaire près d'Arsal.

Par ailleurs, deux obus ont été tirés à partir de la Syrie sur un secteur inhabité près de Nabi Chit, un village libanais à la frontière syrienne et fief du mouvement chiite libanais Hezbollah qui combat avec l'armée contre les rebelles en Syrie.

Un groupe lié à Al-Qaïda a revendiqué cette opération. «Les héros du Front al-Nosra au Liban ont frappé les bastions du parti de l'Iran (Hezbollah) avec plusieurs roquettes en représailles aux massacres en Syrie», a affirmé le groupe jihadiste sur Twitter.

Cette organisation clandestine a revendiqué à plusieurs reprises des attaques contre des fiefs du Hezbollah dans l'est du Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth, dont des attentats suicide à la voiture piégée.

Dans son communiqué de mercredi, le Front al-Nosra menace le Hezbollah de mener prochainement «plusieurs opérations importantes» contre ses fiefs au Liban.

Les habitants d'Arsal soutiennent les insurgés contre le régime du président Bachar al-Assad. La ville accueille des dizaines de milliers de réfugiés syriens venus en grande majorité de la région de Qalamoun, proche de la frontière libanaise, où l'armée syrienne et le Hezbollah mènent une offensive d'envergure contre les rebelles.