Sept personnes dont cinq enfants ont été tuées vendredi dans la chute d'obus tirés de Syrie sur la localité frontalière d'Aarsal, dans l'est du Liban, ont annoncé des responsables libanais.

«Sept personnes ont été tuées et 20 autres blessées lorsque des obus tirés depuis l'autre côté de la frontière sont tombés sur Aarsal», a précisé une source de sécurité.

Un responsable de la ville a dit à l'AFP que cinq des victimes étaient des enfants, dont trois appartenaient à la même famille.

«Trois des cinq enfants étaient de la même famille libanaise. Il y a un autre garçon, lui aussi libanais, et nous n'avons pas pu identifier la cinquième victime, une petite fille», a précisé Ahmad al-Hojairi, de la mairie d'Aarsal.

L'armée libanaise a expliqué qu'«entre 10 h 45 (3 h 45 à Montréal) et midi (5 h, heure de Montréal), les zones de Rass Baalbek, Al-Kawakh, Al-Bweida, Masharia al-Qaa, Aarsal et Hermel ont été touchées par 20 roquettes et des obus tirés de Syrie».

Hermel, un bastion du mouvement chiite Hezbollah qui a envoyé ses hommes combattre au côté des forces du régime syrien, a été frappé jeudi par un attentat à la voiture piégée qui a fait 3 morts.

L'attaque a été revendiquée par un groupe djihadiste se faisant appeler le «Front al-Nosra libanais», inconnu avant cet attentat.

Aarsal, à majorité sunnite et partisane de la rébellion syrienne, est proche de la frontière et sert de point de passage pour les réfugiés, les armes et les rebelles syriens, selon des sources de sécurité.

Depuis un an, elle est la cible de raids aériens menés par les forces du régime syrien, qui dit pourchasser des rebelles. Plusieurs obus tirés de Syrie y sont également tombés.

Selon M. Hojairi, les habitants «sont paniqués, enragés. Nous payons pour la crise en Syrie. Ce qui s'est passé aujourd'hui est horrible».

«Six ou sept roquettes» ont touché des zones résidentielles, a-t-il ajouté, et deux d'entre elles sont tombées sur des maisons.