Neuf enfants ont été tués lundi par la chute d'obus de mortier sur deux quartiers majoritairement chrétiens du centre de Damas, ont annoncé les médias officiels syriens.

«Cinq enfants ont été tués et 27 autres personnes ont été blessées par des obus tirés par des terroristes (terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles) sur l'école» Jean-Damascène dans le quartier de Qassaa, a expliqué la télévision publique syrienne.

Quatre autres élèves ont été tués par la chute d'un obus sur le bus qui les transportait à Bab Charqi, a indiqué pour sa part l'agence officielle Sana, qui a également fait état de la mort du chauffeur.

Six autres personnes se trouvant à l'intérieur du car, dont quatre élèves, ont été blessées «dans cette agression terroriste», selon Sana.

Depuis plusieurs mois, des obus de mortier tombent quotidiennement sur différents quartiers de la capitale. Le régime accuse les rebelles de les tirer.

Par ailleurs, dans la province d'Alep (nord), un homme a fait exploser une voiture piégée dans la ville à majorité kurde d'Aïn el-Arab, tuant cinq civils et en blessant des dizaines, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui se base sur un vaste réseau de militants et de sources médicales.

Dans cette même province, l'armée a sécurisé la majeure partie des abords de l'aéroport international d'Alep, qui pourrait rouvrir bientôt, après une fermeture de près d'un an, a affirmé à l'AFP une source militaire.

«Tout le sud-est de l'aéroport est entre les mains d'armée», a affirmé cette source, qui a assuré que la réouverture de l'aéroport était «désormais possible».

Ces déclarations interviennent au lendemain de la reconquête par l'armée de la Base 80, en charge de la sécurité de l'aéroport de la deuxième ville de Syrie et contrôlée par les rebelles depuis février.

La grande avancée de l'armée a été possible après la chute de Sfira, ville au sud-est d'Alep qui était aux mains des insurgés depuis un an.

Selon les médias officiels et l'OSDH, l'armée a également pris le contrôle au cours des dernières heures de la localité de Tall Aarane, une des dernières entre les mains des insurgés sur la route entre Sfira et Alep.

«Après plusieurs jours de combats, l'armée contrôle désormais la portion de l'autoroute allant de Sfira à Alep», a confirmé la source militaire.

Alep, ancienne capitale économique du pays, est dévastée depuis l'été 2012 par des combats meurtriers. L'est de la ville est principalement contrôlé par les rebelles et l'ouest par l'armée.