Des obus ont touché dimanche le coeur de Damas et sont tombés notamment près de la citadelle dans le quartier des souks, alors que de violents combats se déroulaient dans et autour de la capitale syrienne, rapporte une ONG.

«Un obus de mortier est tombé près de la citadelle de Damas faisant des blessés, un autre obus a été tiré contre le quartier de Douailaa (sud-est) incendiant une usine textile», a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'agence officielle Sana a parlé d'«un obus tiré par des terroristes sur Douailaa, sur une usine textile qui a entièrement brûlé», en utilisant la terminologie du régime pour désigner les rebelles.

«Le tir d'obus a provoqué un immense incendie qui a fait de grands dégâts dans les commerces sans faire de victimes», ajoute Sana.

En outre, des combats se déroulaient dans le quartier de Barzé dans le nord de la capitale, toujours selon l'OSDH qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie.

Autour de la capitale, de violents combats avaient lieu à la périphérie d'un quartier sud de Damas, Hajar Aswad, entre les rebelles d'un côté et les forces du régime épaulées par les combattants du Hezbollah libanais, des milices prorégime, et des combattants chiites étrangers, ajoute l'OSDH, évoquant des pertes humaines dans les deux camps.

La Commission générale de la révolution syrienne a fait état pour sa part de combats violents accompagnés de pilonnages intenses sur Hajar Aswad, «dans une nouvelle tentative du régime de prendre d'assaut» ce quartier rebelle.

Des combats faisaient rage également à Sbeiné, au sud de Damas, alors que «les forces du régime ont bombardé des zones de cette ville», a assuré l'OSDH.

Le régime de Bachar al-Assad tente depuis des mois de sécuriser totalement la capitale, entourée de bastions rebelles.

Dans le nord du pays, des combattants kurdes ont pris à des jihadistes liés à Al-Qaïda le village d'Assadiyé et la région de Bir Nuh dans la province de Hassaké, majoritairement kurde, a affirmé l'OSDH.

Cette avancée intervient moins d'une semaine après que des combattants kurdes ont pris aux jihadistes le poste-frontière d'Alyaaroubié avec l'Irak.

Depuis plusieurs mois, jihadistes et Kurdes se disputent le contrôle du nord-est de la Syrie, riche en pétrole et grenier à blé du pays.

Dans un conflit où l'opposition est de plus en plus atomisée, les Kurdes défendent avant tout leur région, d'où l'armée s'est retirée et où ils souhaitent instaurer une zone autonome à l'instar des Kurdes d'Irak.

Les groupes jihadistes combattent pour leur part à la fois le régime syrien, les autres rebelles et les Kurdes afin d'instaurer leur pouvoir sur tout le nord et l'est du pays et d'assurer la liaison avec l'Irak, où ils comptent sur une réserve de combattants aguerris.