Quelque 800 civils en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été évacués de la ville de Mouadamiyat al-Cham, une banlieue au sud-ouest de Damas tenue par les rebelles et assiégée par l'armée, ont indiqué mercredi les rebelles.

Cette opération qui a eu lieu mardi a été supervisée par le Croissant-Rouge syrien (CRS) en coordination avec les autorités syriennes.

«Huit cents civils ont été évacués hier», a indiqué Wassim al-Ahmad du conseil de l'opposition locale de la ville.

Auparavant, les rebelles avaient fait état de quelque 500 civils évacués.

«Toutes les parties - la Coalition nationale (opposition), le régime et la communauté internationale - ont participé» à cette opération, ont indiqué les rebelles de cette ville, sur leur page Facebook.

Les civils ont été évacués par l'ouest de la ville, assiégée depuis près d'un an par l'armée, a-t-on précisé de même source.

L'opposition «a accepté à contrecoeur cette opération d'évacuation, connaissant les dangers qui entourent les personnes évacuées à leur sortie».

«Les déplacés seront transportés dans des camps organisés par le régime en accord avec le Croissant-Rouge à Qodsaya» à l'ouest de Damas, ajoute le texte.

C'est la deuxième opération du genre après celle du 12 octobre lorsque 3000 civils avaient déjà été évacués de cette même ville.

La chef des opérations humanitaires de l'ONU Valérie Amos avait appelé le 19 octobre à un cessez-le-feu et à l'établissement immédiat d'un couloir humanitaire pour secourir les civils prisonniers de la ville de Mouadamiyat al-Cham.

Elle a rappelé que 3000 personnes avaient été évacuées de la ville et qu'il en restait 3000 autres prisonnières des combats.

La Coalition nationale syrienne (opposition) avait mis en garde à plusieurs reprises contre une «catastrophe humanitaire» accusant le régime de «procéder à une campagne systématique pour affamer et déplacer la population» dans cette région.

Une attaque chimique meurtrière avait été perpétrée le 21 août faisant des centaines de morts dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham. L'opposition et les pays occidentaux en avaient fait porter la responsabilité au régime syrien.

Depuis des mois, l'opposition dénonce le siège de Mouadamiyat al-Cham, des militants et des ONG rapportant de nombreux cas de décès en raison de la famine dans cette ville.