Le régime syrien demanderait un cessez-le-feu en cas de nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2, a assuré le vice-premier ministre syrien, Qadri Jamil, au quotidien britannique The Guardian dans une interview publiée en ligne jeudi.

Selon, M. Jamil, qui est vice-premier ministre pour les Affaires économiques, le conflit entre le régime et les rebelles a abouti dans une «impasse» et aucune des deux parties n'a les moyens de l'emporter.

«Ni l'opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre le camp adverse. Ce rapport de force ne changera pas avant un moment», a déclaré M. Jamil au sujet d'une guerre qui a fait plus de 100 000 morts en deux ans.

L'initiative d'une nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2 et rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l'opposition a été lancée début mai par les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry. Mais les rebelles syriens réclament d'abord le départ du président syrien Bachar al-Assad avant de l'envisager.

Interrogé par le Guardian sur la demande que formulerait le régime syrien à un tel sommet, M. Jamil a déclaré : «la fin de toute intervention extérieure, un cessez-le-feu et le lancement d'un processus politique pacifique de sorte que le peuple syrien puisse déterminer son avenir de manière démocratique et sans influence extérieure.»

Si l'idée d'un cessez-le-feu est acceptée par les rebelles, il devrait être placé «sous observation internationale» à condition que les observateurs viennent de pays «neutres et amicaux», a ajouté M. Jamil.

«Ne laissons croire à personne que le régime dans sa forme actuelle se maintiendra. Pour de multiples raisons concrètes, c'en est fini du régime tel qu'il a existé. Pour réaliser nos réformes progressistes, nous avons besoin que l'Occident et tous ceux qui sont impliqués en Syrie arrêtent d'être sur notre dos», a ajouté M. Jamil.

Il a également affirmé que la guerre avait déjà coûté environ 100 milliards de dollars à l'économie syrienne.