L'administration Obama envisage d'avoir recours à des formateurs militaires américains pour renforcer les capacités des rebelles syriens, ont déclaré des responsables à l'Associated Press jeudi.

Tout entraînement de ce type aurait lieu hors du territoire syrien, et l'un des pays envisagés est la Jordanie.

Les responsables ont précisé qu'aucune décision n'avait encore été prise, mais que des discussions étaient en cours entre les hauts responsables du gouvernement.

Cette annonce survient alors que le président Barack Obama tente de convaincre le Congrès d'autoriser une intervention militaire limitée contre le gouvernement syrien, en représailles à l'attaque chimique du 21 août près de Damas.

L'idée de fournir un entraînement militaire aux rebelles syriens permettrait de répondre aux demandes de certains membres du Congrès, notamment le sénateur républicain John McCain, qui souhaitent que les États-Unis en fassent plus pour former et équiper l'opposition syrienne.

La CIA entraîne déjà de petits groupes de rebelles en Jordanie à l'utilisation du matériel de communication et au maniement de certaines armes fournies par des pays du golfe Persique.

Les discussions en cours visent à déterminer si l'armée américaine devrait prendre la responsabilité de cette mission de formation afin que des centaines ou des milliers de combattants de l'opposition soient entraînés, plutôt que quelques dizaines actuellement.

Les responsables qui ont transmis l'information à l'Associated Press ont réclamé l'anonymat parce qu'ils n'étaient pas autorisés à discuter de ce projet publiquement.

Tout nouveau projet de formation des rebelles syriens par l'armée américaine prendrait du temps à mettre en place et ne commencerait probablement pas avant d'éventuelles frappes aériennes en représailles à l'attaque chimique.

Le Pentagone compte déjà environ 1000 soldats en Jordanie, notamment des formateurs qui travaillent avec l'armée jordanienne. Les États-Unis ont laissé une dizaine d'avions de combat et un système de missiles Patriot en Jordanie après un récent exercice militaire.

Le général Martin Dempsey, chef d'état-major américain, a déclaré au Congrès que l'armée américaine était prête à renforcer la formation des combattants syriens si nécessaire.