Les Américains apparaissent largement opposés à des frappes de leur pays contre le régime syrien, révèlent deux sondages publiés mardi, au moment où l'administration Obama mène campagne pour obtenir un feu vert du Congrès pour lancer une telle opération.

Près d'une personne interrogée sur deux (48 %) se dit opposée à des frappes aériennes américaines contre la Syrie, contre 29 % qui s'y disent favorables (et 23 % sans opinion), selon un sondage réalisé par le Pew Research Center for the People and the Press.

L'opposition à une intervention américaine contre Bachar al-Assad apparaît encore plus marquée dans un autre sondage réalisé pour ABC et le Washington Post : 36 % des personnes interrogées disent soutenir cette éventualité, contre 59 % qui s'y opposent (5 % se disent sans opinion).

Même si «d'autres pays, comme le Royaume-Uni ou la France» prennent part à cette opération, seuls 46 % des personnes interrogées sont favorables à une intervention, contre 51 % qui s'y opposent toujours, selon l'enquête ABC/Washington Post. Dans ce sondage, même l'idée d'armer les rebelles syriens apparaît très impopulaire : 70 % s'y opposent, contre 27 % qui la soutiennent.

Près des trois quarts des personnes interrogées par Pew (74 %) pensent que des frappes en Syrie se traduiraient par des représailles contre les États-Unis et leurs alliés dans la région, plus de six sur 10 (61 %) pensent qu'elles mèneraient à un engagement de long terme dans le pays. Et à peine un tiers (33 %) pensent qu'elles permettraient effectivement de décourager à l'avenir tout emploi d'armes chimiques.

L'enquête du Pew Research Center a été réalisée du 29 août au 1er septembre auprès de 1000 adultes et a une marge d'erreur de 3,7 points. Le sondage ABC/Washington Post, réalisé du 28 août au 1er septembre auprès de 1012 personnes, a une marge d'erreur de 3,5 points.