Au moins 18 rebelles syriens ont été tués mardi dans des combats qui les ont opposés aux forces du président Bachar al-Assad dans la province de Hama, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Dans le nord, un opposant connu à Alep pour ses chants dans les rassemblements anti-Assad a disparu, a également annoncé l'OSDH, qui craint qu'il ait été enlevé par les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), lié à Al-Qaïda.

Près de Morek, dans la province de Hama, «le nombre de combattants tués (tôt mardi) s'élève à 18», a affirmé l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays.

Les insurgés ont été tués dans des combats et des bombardements de l'armée contre leurs positions et leurs stocks de munitions, a précisé l'OSDH.

Dans la même province, un enfant de 10 ans a été tué dans un bombardement de l'armée à Sahel al-Ghab, selon la même source.

Les rebelles ont lancé une offensive dans la province de Hama, après avoir annoncé que plusieurs groupes rebelles avaient uni leurs forces ces dernières semaines pour mener deux batailles baptisées «Nous venons à Homs» et «Réunifions le pays».

La province de Hama se trouve à l'intersection de plusieurs provinces et est voisine de celle de Homs, où l'armée a récemment remporté plusieurs victoires.

À Alep, la disparition du militant Abou Mariam a créé un grand émoi dans la ville. «Il y a de grandes chances qu'il soit détenu par l'EIIL», a confié à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Une vidéo distribuée par l'OSDH montre des amis d'Abou Mariam protestant devant les portes du quartier général de l'EIIL. Les jihadistes sont soupçonnés de détenir des centaines de militants anti-régime.

Parmi les disparus figure notamment le prêtre jésuite italien Paolo Dall'Oglio, qui était parti début août à la rencontre des jihadistes pour obtenir la libération des militants et qui a disparu depuis.