Alors qu'aucune issue au conflit n'est en vue en raison des divisions au sein de la communauté internationale, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a reconnu du bout des lèvres que Washington n'écartait plus la possibilité de fournir des armes à l'opposition.

Les États-Unis se cantonnent jusqu'à maintenant à une aide humanitaire et «non létale» aux rebelles.

«Cela ne veut pas dire qu'on va ou veut le faire. Ce sont des options qui doivent être envisagées avec les partenaires, avec la communauté internationale», a déclaré le ministre américain lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Philip Hammond.

«Nous n'avons à ce stade pas fourni d'armes aux rebelles, mais nous n'avons jamais dit que nous ne le ferons pas», a renchéri le ministre britannique.

Sur le terrain, des combats se sont déroulés dans la région côtière de Banias, les premiers depuis le début du conflit en mars 2011. Ils ont eu lieu notamment à Bayda, un des villages sunnites bordant le sud de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

«Au moins sept soldats ont été tués et 20 autres ont été blessés dans les combats entre rebelles d'une part et l'armée et les forces pro-régime alaouites d'autre part qui assiègent Bayda depuis ce matin», indique l'OSDH, parlant des «premiers (combats) du genre dans la région de Banias».

Les États-Unis ont pour la première fois publiquement envisagé jeudi d'armer les rebelles syriens alors que les combats en Syrie se sont déplacés aux abords de Banias, ville à majorité alaouite, communauté dont est issu le président Bachar al-Assad.

Alors qu'aucune issue au conflit n'est en vue en raison des divisions internationales, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a reconnu du bout des lèvres que Washington n'écartait plus la possibilité de fournir des armes à l'opposition.

Les États-Unis se cantonnent jusqu'à maintenant à une aide humanitaire et «non létale» aux rebelles.

«Cela ne veut pas dire qu'on va ou veut le faire. Ce sont des options qui doivent être envisagées avec les partenaires, avec la communauté internationale», a déclaré le ministre américain lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Philip Hammond.

«Nous n'avons à ce stade pas fourni d'armes aux rebelles, mais nous n'avons jamais dit que nous ne le ferons pas», a renchéri le ministre britannique.

Interrogé sur les propos de son ministre, le président Obama a affirmé jeudi «dire cela depuis des mois».

«Alors que nous voyons davantage de signes d'effusion de sang et d'utilisation possible d'armes chimiques en Syrie, j'ai dit que nous envisagions toutes les options», a-t-il ajouté.

«Avant de prendre une décision, nous voulons nous assurer que cela améliorera réellement la situation plutôt que la rendre plus complexe et meurtrière».

Sur le terrain, des combats ont eu lieu dans la région côtière de Banias, les premiers depuis le début du conflit en mars 2011.

«Au moins sept soldats ont été tués et 20 autres ont été blessés dans les combats entre rebelles d'une part et l'armée et les forces pro-régime alaouites d'autre part qui assiègent Bayda depuis ce matin», indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), parlant des «premiers (combats) du genre dans la région de Banias».

L'agence officielle Sana, citant un haut responsable, a rapporté elle que l'armée «a tué des terroristes dans les villages de Mirqab et Bayda ainsi que dans le quartier (sunnite) de Ras el Nabah» à Banias. Le régime assimile les rebelles à des «terroristes».

L'OSDH fait en outre état d'«exécutions sommaires» à Bayda commises par l'armée et des milices prorégime, à l'arme blanche et avec des armes à feu, disant craindre un «massacre».

La région de Banias est majoritairement alaouite avec une population sunnite dans les villages bordant le sud de la ville. Les rebelles sont eux en grande majorité sunnites.

Les trois principales villes de la côte, Banias, Lattaquié et Tartous, et leurs régions, représentent le «pays alaouite» d'où est issu M. Assad et des analystes avancent le scénario d'un repli du président syrien vers ce réduit en cas de la chute de son régime.

Plus à l'est, l'armée, appuyée d'officiers iraniens et du mouvement chiite libanais Hezbollah, resserrait l'étau autour des rebelles à Homs (centre), selon l'OSDH.

Démission de Brahimi?

«Dans le vieux Homs, il y a 800 familles assiégées depuis près d'un an, dont des centaines de blessés. Elles sont menacées car si la Vieille ville (à majorité sunnite) est prise, on craint des actes de vengeance (des pro-régime) à caractère confessionnel», ajoute l'OSDH.

Selon cette ONG, des officiers iraniens, dont le pays est l'allié de Damas, et du Hezbollah supervisent les opérations de l'armée dans la ville. Le mouvement chiite a reconnu participer aux combats dans la campagne entourant Homs.

Dans le Nord, un policier a été tué et six personnes blessées côté turc au poste-frontière turco-syrien d'Akçakale par des tirs d'armes à feu en provenance de Syrie, selon des sources locales.

Des tirs ont régulièrement lieu à la frontière entre la Syrie et la Turquie, un pays qui soutient les rebelles et accueille quelque 200.000 réfugiés.

Sur le plan diplomatique, un collaborateur de Lakhdar Brahimi a indiqué sous couvert d'anonymat que le médiateur international «songeait» à démissionner face à l'enlisement de la guerre, mais qu'il ne devrait pas se décider avant mi-mai.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a reçu jeudi matin les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité pour évoquer le sort de M. Brahimi, ont indiqué des diplomates.

Damas a annoncé récemment qu'il allait cesser de coopérer avec M. Brahimi en sa qualité d'émissaire de la Ligue arabe, celle-ci ayant décidé de donner le siège de la Syrie à l'opposition.