Israël compte instaurer une zone tampon en territoire syrien pour empêcher des groupes radicaux de s'approcher de sa frontière si le régime du président Bachar al-Assad s'effondre, a-t-on appris dimanche auprès de sources de sécurité.

«Le commandement militaire du nord a un plan pour le jour d'après, considérant que quand Bachar al-Assad ne sera plus président de Syrie, il y a une crainte de voir des éléments terroristes essayer de s'approcher de la barrière» marquant la frontière israélienne, ont expliqué ces sources à l'AFP.

«Alors ils veulent créer une sorte de zone tampon en territoire syrien, et le faire savoir à tout le monde. Pour empêcher que des terroristes s'approchent de la barrière sans que nous puissions l'empêcher, sans que nous puissions le voir», ont ajouté ces sources.

«C'est une zone tampon qui appartiendra à la Syrie, nous n'envahissons pas le territoire syrien», ont insisté ces sources, en expliquant que les plans étaient à leur stade initial et sans préciser sur quelle profondeur s'étendrait cette zone tampon.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole militaire s'est refusé à tout commentaire sur ces plans, tout en rappelant que la nouvelle barrière de sécurité le long de la ligne de cessez-le-feu avec la Syrie sur le plateau du Golan était presque achevée.

Israël s'est emparé d'une partie du Golan lors de la guerre de juin 1967 avant de l'annexer en 1981, même si cette démarche n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

En mai et en juin 2011, l'armée israélienne avait ouvert le feu sur des réfugiés palestiniens tentant de franchir cette barrière, faisant une trentaine de morts selon l'ONU, qui compte 1200 Casques bleus non armés le long de la ligne de cessez-le-feu.