Un journaliste syrien travaillant pour une chaîne favorable au régime de Bachar al-Assad a été tué vendredi alors qu'il couvrait des affrontements à Alep, la grande ville du nord du pays, dans un secteur contrôlé par les forces gouvernementales, a annoncé la chaîne.

Sur son site, la chaîne Dounya a fait état d'informations sur la «mort du collègue Souhail Mahmoud Ali», tué par «des balles de terroristes», terme par lequel le régime désigne les rebelles.

Le 4 décembre, un journaliste du quotidien gouvernemental Techrine avait été tué dans le sud de Damas et le 22 décembre, un caméraman de la télévision d'État avait été abattu dans l'ouest de la capitale.

À cette date, l'organisation Reporters sans frontières avait fait état de la mort de 18 journalistes professionnels, étrangers ou syriens, tués dans les violences en Syrie depuis le début en mars 2011 de la révolte qui s'est transformée en guerre civile.

Des dizaines de journalistes travaillant pour les médias publics sont passés à l'opposition durant cette période, nombreux se réfugiant en Turquie, en Jordanie ou au Liban.

Pour tous ceux qui continuent de se rendre au siège de la radiotélévision d'État, place des Omeyyades dans le centre de Damas, l'enlèvement ou l'assassinat par les rebelles sont des menaces de plus en plus sérieuses.