Le vice-président syrien Farouk al-Chareh a affirmé au quotidien libanais pro-syrien al-Akhbar qu'aucun des belligérants n'était en mesure de l'emporter après 21 mois de violences en Syrie, selon les premiers extraits d'un entretien qui doit être publié lundi.

«Aucune rébellion ne peut mettre un terme à la bataille militairement. Tout comme (les opérations) des forces de sécurité et des unités de l'armée ne mettront pas un terme à la bataille» non plus, a affirmé M. Chareh, interviewé à Damas il y a deux jours selon le quotidien.

Appelant de ses voeux un accord historique entre les parties, il a estimé que «chaque jour qui passe éloigne un peu plus la solution, militairement et politiquement».

«Nous devons défendre l'existence de la Syrie et pas mener une bataille pour un homme ou pour un régime», a-t-il ajouté.

Selon Al-Akhbar, M. Chareh, vice-président depuis 2006 et personnalité sunnite la plus en vue au sein du pouvoir alaouite (branche du chiisme) contesté, n'a pas fait de déclarations publiques depuis juillet 2011.

Des informations faisant état de sa défection en août avaient été démenties par le régime, mais selon des personnalités de l'opposition, il serait en résidence surveillée.

En octobre, la Turquie, qui soutient la rébellion, avait proposé que M. Chareh remplace Bachar al-Assad à la tête d'un gouvernement de transition en Syrie pour arrêter la guerre civile dans le pays.