Au moins 26 civils ont été tués jeudi dans deux attentats à la voiture piégée en périphérie de Damas, selon la télévision officielle syrienne.

Huit civils, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués dans l'explosion d'une voiture piégée à Jdeidet Artouz, dans la banlieue sud-ouest de Damas, selon la télévision d'État.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état de la mort de quatre civils.

Plus tôt, 18 personnes, dont 7 enfants, avaient péri dans l'explosion d'une autre voiture piégée dans la ville voisine de Qatana, selon l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers la Syrie.

L'agence officielle Sana avait attribué l'attaque à des «terroristes», terme par lequel le régime désigne les rebelles.

Selon l'OSDH, l'attaque a visé des résidences où vivent des militaires et leurs familles dans cette localité pauvre tenue par l'armée, à majorité sunnite, mais comptant aussi une communauté chrétienne.

La périphérie de Damas se trouve désormais au coeur des combats, le régime cherchant à reconquérir un rayon de 8 km autour de la capitale, pour être en position de négocier une issue au conflit, selon des experts.

Mercredi, une vague d'attentats a secoué Damas et sa périphérie, faisant 13 morts. Trois attaques, dont l'une à la voiture piégée, ont visé le ministère de l'Intérieur et fait neuf morts, selon l'OSDH, dont le député Abdallah Qirouz, membre du Parti national social syrien, pro-régime, et huit militaires. Le ministre a quant à lui été blessé selon une source au sein des services de sécurité. 

Le Front al-Nosra a revendiqué l'attentat perpétré devant le ministère syrien de l'Intérieur à Damas, affirmant que deux kamikazes de ce groupe djihadiste en étaient les auteurs.

Dans un message posté sur Twitter, l'organisation affirme que «grâce à Dieu nous avons visé le bâtiment du ministère de l'Intérieur à Kafar Soussé à Damas vers 17h30 mercredi 12 décembre», ajoutant que des combats avaient éclaté dans l'enceinte du ministère.

Un journaliste tué

L'explosion d'une bombe dans un minibus a fait trois morts -un journaliste travaillant pour les médias officiels, une femme et un enfant, selon l'OSDH- dans le secteur 86 du quartier de Mazzé, habité par des alaouites, la minorité du président Bachar al-Assad, selon l'OSDH.

Une personne a été tuée par deux bombes à Jaramana, une localité pro-régime où vivent en majorité des druzes et des chrétiens au sud-est de Damas. Deux autres bombes ont explosé derrière l'ancien palais de Justice dans le centre de Damas, faisant un blessé.

Enfin, dans le nord-ouest de Damas, une explosion a secoué le quartier de Doumar al-Gharbi, suivie de tirs nourris, sans faire de victimes. De nouvelles attaques ont eu lieu à Damas et dans sa périphérie au cours de la nuit.