Une dizaine d'enfants ont péri dimanche dans un bombardement aérien sur Deir Assafir, une localité au sud de Damas, ont rapporté des militants de l'opposition, affirmant que l'armée de l'air avait largué des bombes à sous-munitions sur le village.

Des vidéos mises en ligne par ces militants montrent les corps de deux fillettes en sang étendus à même le sol, ainsi que ceux de trois petits garçons. On entend le caméraman dire: «25 novembre 2012, un avion MiG a largué des bombes à sous-munition sur Deir Assafir».

Sur les images, des dizaines de bombes de petite taille, ainsi qu'au moins trois coques qui pourraient être celles de bombes à sous-munitions.

Les Comités locaux de coordination, un important réseau de militants de l'opposition sur le terrain, ont affirmé que dix enfants avaient péri quand une bombe à sous-munitions les a visés alors qu'ils jouaient.

De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a affirmé que «huit enfants ont été tués dans un bombardement sur Deir Assafir dimanche».

«Il m'est impossible d'affirmer à partir des vidéos dont nous disposons qu'il s'agit de bombes à sous-munitions», a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH.

Les troupes fidèles au président Assad ont à nouveau bombardé lundi la région de Damas, tuant un garçon et une fillette d'une même famille à Erbine, selon l'OSDH.

Plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'homme ont accusé la Syrie de recourir aux bombes à sous-munitions, des armes qui peuvent encore tuer et mutiler après un conflit.

La Syrie n'a pas ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions qui interdit la production, le stockage, le transfert et l'utilisation de cette catégorie d'armes et prévoit la destruction des stocks existants.