Le gouvernement syrien est prêt à étudier la proposition de cessez-le-feu de l'émissaire international Lakhdar Brahimi qui a lancé un appel à une trêve durant la fête musulmane d'Al-Adha fin octobre, a déclaré mardi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

«La partie syrienne est prête à explorer cette option», a déclaré Jihad Makdissi à l'AFP qui lui demandait si son pays allait répondre à cet appel lancé au régime et aux rebelles.

Mais il a souligné que pour mettre fin aux violences, les rebelles et leurs appuis étrangers devaient être également impliqués.

«Nous avons hâte de parler avec M. Brahimi pour voir quelle est la position des autres pays influents auxquels il a parlé lors de sa tournée» régionale, a ajouté M. Makdissi.

«Vont-ils faire pression sur les groupes armés qu'ils hébergent, financent et arment, de façon à ce qu'ils respectent le cessez-le-feu?», a-t-il dit.

Le régime de Damas qualifie les combattants rebelles de «terroristes» appuyés par l'étranger.

M. Brahimi effectue depuis la semaine dernière une tournée régionale pour tenter de trouver une issue à la guerre civile en Syrie déclenchée par la répression brutale d'une contestation populaire née en mars 2011.

Après une visite en Arabie saoudite, un royaume très critique envers Damas, il s'est rendu en Turquie, ex-allié de Damas qui soutient aujourd'hui les rebelles syriens et accueille des commandants rebelles sur son sol.

Il est allé également en Iran, dont le régime est lui un allié de Bachar al-Assad, ainsi qu'en Irak, un pays qui se garde d'appeler au départ du président syrien.

C'est à Téhéran qu'il a «appelé les autorités iraniennes à aider pour la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu en Syrie lors de l'Aïd al-Adha, une des fêtes les plus sacrées célébrées par les musulmans à travers le monde», selon un communiqué.

M. Brahimi se trouvait mardi au Caire où il doit rencontrer le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.