Un journaliste américain indépendant a disparu en Syrie depuis plus d'une semaine, ont déclaré jeudi le Washington Post et le groupe de presse McClatchy, ses plus récents employeurs, inquiets pour sa sécurité alors que le pays est déchiré par de violents combats.

Le Washington Post et le groupe McClatchy (qui édite des titres locaux tel le Miami Herald) disent avoir perdu contact depuis plus d'une semaine avec Austin Tice, un reporter-photographe de 31 ans couvrant la rébellion syrienne contre le régime de Damas.

Ancien soldat de la Marine déployé en Afghanistan et en Irak, Austin Tice est arrivé en Syrie depuis la Turquie en mai, précise le quotidien. Après avoir voyagé avec des combattants rebelles, il s'est dirigé vers Damas en août pour couvrir les combats dans la capitale.

Depuis, ses employeurs comme sa famille n'ont pas eu de nouvelles.

«La Syrie est l'un des endroits les plus dangereux pour les journalistes aujourd'hui», affirme Reporters sans frontières, précisant que dix journalistes -dont cing Syriens- ont été tués depuis le début du conflit, et que 30 sont actuellement détenus par le régime.

Deux autres journalistes, un Palestinien et un Turc travaillant pour Al-Hurra, une chaîne de télévision en arabe financée par les Etats-Unis, sont aussi portés disparu depuis le 20 août à Alep.

Cela fait 17 mois que la Syrie est le théâtre de violents affrontements entre le régime de Bachar al-Assad et l'opposition armée.

Le gouvernement syrien n'accorde que peu de visas aux journalistes et nombre d'entre eux ont passé la frontière sans ce document.