Une fusillade a éclaté mercredi après-midi derrière le bâtiment abritant les bureaux du Premier ministre à Damas, selon une journaliste de l'AFP sur place.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé de son côté qu'«un échange de tirs est en cours entre les militaires et les rebelles dans le quartier de Mazzé, autour du siège du Premier ministre et du nouveau bâtiment en construction de l'ambassade d'Iran».

Le président de l'OSDH, Rami Abderhamane, a précisé à l'AFP que l'accrochage s'est produit après des tirs de roquettes en direction des deux bâtiments, sans être en mesure de dire si les roquettes avaient atteint leur cible.

Selon la télévision officielle, «les services spécialisés ont attaqué un repaire de terroristes-mercenaires située dans les jardins derrière el-razi, tuant un nombre indéterminé d'entre eux et en capturant d'autres».

Une journaliste de l'AFP qui s'est rendue sur place a entendu une fusillade à proximité des bureaux du Premier ministre. Les tirs venaient d'un terrain séparant ces bureaux et celui de l'ambassade  d'Iran.

La journaliste de l'AFP pouvait voir de la fumée noire et une fourgonnette de l'armée équipée d'une mitrailleuse Douchka de fabrication russe. Les militaires effectuaient aussi des contrôles d'identité.

Cette attaque intervient quelques heures après un attentat à la bombe, revendiqué par les rebelles, visant un bâtiment de l'état-major situé à proximité de l'hôtel où loge la délégation de l'ONU dans le centre de Damas.

L'attentat à la bombe, qui a fait cinq blessés selon un militaire sur place, s'est produit dans le parking de l'état-major.

Un officier a expliqué que l'explosion s'était produite à 08H00 (05H00 GMT) au moment où «des recrues faisaient leurs exercices physiques et recevaient leurs instructions, comme chaque jour».

Selon une journaliste de l'AFP, la bombe était placée à l'arrière d'un camion citerne, dont la cuve était éventrée. Plusieurs véhicules militaires étaient calcinés ainsi que les murs de l'immeuble mitoyen du Syndicat des ouvriers. Des fenêtres étaient également brisées.

Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL, composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes) ont revendiqué cette attaque, expliquant qu'elle visait une «réunion de militaires dans un bureau de l'état-major général où sont décidées les opérations du jour à Damas».