Le Canada a «déploré» jeudi soir la démission du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan, et a exhorté à nouveau le Conseil de sécurité à imposer des sanctions économiques et un embargo sur les armes vis à vis de Damas.

Le Canada «n'est pas surpris» par cette démission, «compte tenu du mépris flagrant qu'affichait (le président syrien Bachar al-) Assad pour ses engagements à l'égard du plan de paix de M. Annan», a déclaré son chef de la diplomatie John Baird.

Le gouvernement d'Ottawa se déclare «reconnaissant envers M. Annan pour les nobles efforts qu'il a déployés inlassablement», tout en déplorant que «son départ sonne le glas de son plan en six points».

Il «invite les Etats membres des Nations unies à appuyer la résolution sur la Syrie actuellement à l'étude devant l'Assemblée générale. Cette résolution condamne fermement la brutalité immonde du régime Assad».

Enfin, le Canada affirme que «les mots doivent s'accompagner de gestes» et presse le Conseil de sécurité d'imposer à la Syrie «des sanctions économiques et un embargo sur les armes en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies», et appelle, sans les citer nommément, Moscou et Pékin, à y adhérer.

«Cela ne sera possible que si ceux qui mettent le régime à l'abri des sanctions internationales se joignent au reste de la communauté internationale afin d'accroître la pression sur la Syrie pour qu'elle mette fin à la violence», insiste M. Baird.