L'armée continuait lundi de bombarder plusieurs bastions rebelles et faisait face à une résistance farouche des rebelles en Syrie, où 52 personnes ont trouvé la mort, a indiqué une ONG syrienne.

Au moins 28 civils, 20 soldats et quatre rebelles ont péri, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'armée a bombardé avec l'aide d'hélicoptères à Rastane, dans la province de Homs (centre), dont elle tente de reprendre le contrôle depuis des mois, a indiqué l'ONG. Quatre civils y ont été tués dont une fillette.

À Qousseir, également dans la province de Homs, des rebelles ont attaqué un barrage de l'armée et deux civils ont été tués par les tirs des militants, selon la même source.

Les bombardements ont visé également la localité de Haffé dans la province de Lattaquié (nord-ouest), pilonnée depuis six jours, selon des militants. La situation y est « terrible et les chars de l'armée sont aux portes de la ville », a dit l'un d'eux, Sema Nassar, joint par l'AFP via Skype.

« Il n'y a qu'un seul médecin qui traite les blessés dans la ville » désertée selon lui par la majorité de ses 30 000 habitants. « Il y reste les rebelles et certains civils armés qui les aident à défendre la ville », a-t-il ajouté.

Dans la province de Hama (centre), quatre civils ont trouvé la mort dans des opérations menées par les forces de sécurité pour étouffer la contestation, et un franc-tireur a été tué, selon l'OSDH. Des secteurs de la province ont été également bombardés par l'armée.

Dans la province de Deir Ezzor (est), la localité d'Al-Achara était la cible d'un pilonnage de l'armée qui a coûté la vie à quatre civils et un déserteur. Des combats y ont en outre éclaté entre combattants rebelles et soldats dont six ont été tués, a poursuivi l'OSDH.

Dans la province d'Idlib (nord-ouest), neuf civils ont été tués, dont cinq par la chute d'un obus sur leur champ, et 13 membres des forces de sécurité ont péri dans des attaques à l'explosif contre leurs patrouilles, a ajouté l'ONG. Trois autres civils ont péri dans la province d'Idlib.

Dans la capitale syrienne, une bombe placée sous une voiture dans le secteur de Barzé a explosé faisant un mort, a poursuivi l'OSDH en disant ignorer pour l'instant s'il s'agissait d'un véhicule militaire ou civil. Ailleurs dans la région de Damas, un « responsable local » a été assassiné par des hommes armés dans la localité de Daraya.

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans plusieurs villes du pays et ont touché Damas, l'Armée syrienne libre (ASL), formée principalement de militaires dissidents, faisant subir des pertes de plus en plus lourdes aux troupes du régime.

Plus de 14 100 personnes ont péri depuis le début de la révolte déclenchée le 15 mars 2011, selon l'OSDH.