La Syrie a déclaré mardi persona non grata les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, « en riposte » au renvoi des ambassadeurs syriens, a annoncé le ministère syrien des Affaires étrangères.

Ces diplomates ne se trouvent pas actuellement sur le sol syrien.

« La Syrie a décidé de déclarer persona non grata les ambassadeurs des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Suisse, de Turquie, d'Italie, et d'Espagne, ainsi que les chargés d'affaires belge, bulgare, allemand et canadien », précise le ministère dans son communiqué.

Au moins 18 diplomates, en majorité occidentaux, ont été déclarés indésirables, selon le texte qui souligne toutefois que « la Syrie juge important le dialogue fondé sur les principes d'égalité et de respect mutuels entre États » et que « la diplomatie est un moyen nécessaire de contact pour résoudre les conflits et les problèmes en suspens ».

Le ministère syrien exprime l'espoir en outre que tous les pays qui ont pris l'initiative de congédier les ambassadeurs syriens « adoptent ces mêmes principes, afin de permettre le retour à la normale des relations » avec la Syrie.

Ces derniers mois, de nombreux ambassadeurs occidentaux en poste à Damas ont quitté la Syrie, rappelés dans leurs pays pour protester contre la répression de la révolte par le régime.

Le massacre de Houla - ville du centre de la Syrie où 108 personnes dont 49 enfants, ont été tués le 25 mai - a provoqué l'indignation de la communauté internationale, conduisant de nombreux pays, comme le Canada, la France, les États-Unis et le Japon, à expulser des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale.

En 15 mois, les violences en Syrie ont fait plus de 13 400 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.