Trois attentats ont fait plus de 20 morts à Idlib, ville du Nord-Ouest syrien, en majorité des militaires, au lendemain de l'arrivée en Syrie du chef de la mission d'observateurs de l'ONU, le général norvégien Robert Mood, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Une troisième explosion a touché lundi la ville syrienne d'Idlib vers 15 h 30 (8h30, heure de Montréal) faisant des blessés dans le quartier de l'Université, a rapporté l'OSDH.

Dans la matinée, l'OSDH avait fait état de deux attentats contre un centre des renseignements aériens et un centre des renseignements militaires dans cette ville du nord-ouest de la Syrie ayant fait plus de 20 morts.

Les médias officiels ont, pour leur part, annoncé un bilan de neuf morts, dont un officier, et près de 100 blessés, parmi les civils et les forces de l'ordre lors de «deux attentats-suicide terroristes à la voiture piégée» dans deux quartiers résidentiels.

Par ailleurs, selon l'OSDH, deux civils ont été tués par les troupes gouvernementales, l'un abattu par un tireur embusqué dans le village de Mohsen dans la province de Deir Ezzor (est) et l'autre touché mortellement par des tirs près de la localité de Talbissé dans celle de Homs (centre).

À son arrivée dimanche en Syrie, le général norvégien Robert Mood, chef de la mission des observateurs de l'ONU, a appelé toutes les parties à l'arrêt des violences.

Conformément au plan de l'émissaire international Kofi Annan, un cessez-le-feu a été officiellement mis en place le 12 avril, mais il est continuellement violé depuis.

Ce week-end, les violences ont fait 70 morts, dont 47 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire de plus en plus militarisée face à la répression. En 13 mois, les violences ont fait plus de 11 100 morts dans le pays, en majorité des civils, selon l'OSDH.