Au moins 41 personnes ont été tuées en Syrie mercredi, en majorité des civils dans de violents bombardements et des tirs dans la province de Homs (centre), où sont retranchés des rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Dix-sept civils ont été tués dans le pilonnage et des tirs dans plusieurs quartiers de Homs. Quatre rebelles sont morts dans des accrochages avec l'armée qui tentait de prendre d'assaut le quartier Deir Baalbeh, où trois soldats ont également péri.

Dans la province de Homs, trois civils, dont une femme, ont été tués par des roquettes à Talbissé, près de la frontière avec le Liban, une femme par des tirs à Rastane et deux soldats dans de violents combats notamment dans la ville rebelle de Qousseir.

Dans la province de Damas, sept civils, dont un couple et leurs deux fillettes de quatre et dix ans, ont péri dans une explosion dans un immeuble dans la localité de Beit Sahem. Et dans la capitale, dans le quartier de Barzé, une «bombe placée sous la voiture d'un homme favorable au régime» a explosé sans faire de victime.

À Deir Ezzor (est), un rebelle qui se cachait dans le village de Zibari a été abattu et dans la province de Deraa (sud), berceau de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad, les forces gouvernementales ont pris d'assaut le village de Tafas.

Dans la province d'Idlib (nord-ouest), à Jabal al-Zawiya, un ex-prisonnier politique, Ahmad al-Othmane, et son frère ont été tués par les tirs d'un char sur leur voiture.

Et à Khan Cheikhoune, un homme âgé est mort dans des tirs sans discernement, tandis que des maisons ont été brûlées et perquisitionnées à Taftanaz, déclarée mercredi «ville sinistrée» par le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l'opposition.

Le CNS a évoqué un assaut par des «dizaines de chars et de blindés», des «destructions de maisons sur la tête de leurs habitants et des exécutions sommaires».

«Le régime poursuit sa politique de génocide contre le peuple syrien», a dit le CNS dans un communiqué, appelant la communauté internationale à réagir «immédiatement» pour obliger le régime à retirer ses chars et arrêter ses génocides».

Les violences se poursuivent au quotidien malgré la promesse du pouvoir d'appliquer «immédiatement» le plan de l'émissaire international Kofi Annan visant à mettre fin aux violences, qui ont fait au moins 80 morts, en majorité des civils, mardi.