Le convoi du CICR et du Croissant-Rouge syrien n'a pas pu entrer vendredi dans le quartier de Baba Amr à Homs, et il est «inacceptable que des gens qui attendent de l'aide d'urgence depuis des semaines n'aient toujours reçu aucun soutien», a déclaré le président du CICR Jakob Kellenberger.

Le patron du CICR, cité dans un communiqué de l'organisation humanitaire, a ajouté que le convoi allait «rester cette nuit à Homs dans l'espoir de pouvoir entrer très prochainement à Baba Amr».

Le CICR indique que le convoi «n'a pas été autorisé à entrer dans ce district de Baba Amr de Homs aujourd'hui (vendredi, NDLR). Hier, le 1er mars, les autorités syriennes avaient permis à cette équipe commune d'entrer à Baba Amr» le 2 mars «pour répondre aux besoins humanitaires des gens».

Le CICR précise que le convoi a attendu toute la journée sur place de pouvoir entrer à Baba Amr.

Par ailleurs, le CICR indique encore que de nombreuses familles ont réussi à fuir ce quartier et qu'il allait s'efforcer de leur «apporter de l'aide dès que possible».

Le convoi de sept camions du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) «se prépare à entrer dans le district de Baba Amr» à Homs, avait indiqué plus tôt à l'AFP un porte-parole de l'organisation basée à Genève.

«On se prépare à entrer dans le district de Baba Amr» à Homs, bastion de la rébellion et repris jeudi par l'armée syrienne, avait déclaré le porte-parole adjoint du CICR, Sébastien Carliez.

Il a expliqué que «le convoi est arrivé à Homs il y a quelques minutes».

Ces camions transportent de la nourriture, des médicaments, des couvertures, du lait pour bébé et d'autres équipements.

Le CICR avait annoncé jeudi avoir reçu des «indications positives» des autorités syriennes concernant sa demande de trêve humanitaire de deux heures par jour.

Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé jeudi aux autorités syriennes «d'autoriser un accès libre, total et immédiat du personnel humanitaire à toutes les populations qui ont besoin de secours».

L'ONU a par ailleurs annoncé vendredi la tenue, le 8 mars au siège des Nations unies à Genève, d'un «forum humanitaire» sur la situation en Syrie, rassemblant organisations humanitaires, États et organisations régionales.