Le gouvernement Harper a annoncé mercredi de nouvelles sanctions à l'encontre du régime syrien, visant notamment quatre banques et trois sociétés pétrolières ainsi que 22 personnes, essentiellement des membres de l'appareil de sécurité.

Il s'agit des banques d'État Industrial Bank, Popular Credit Bank, Saving Bank et Agricultural Cooperative Bank et des sociétés pétrolières Deir ez-Zor Petroleum Company, Ebla Petroleum Company et Dijla Petroleum Company.

Leurs avoirs au Canada sont gelés ainsi que ceux de 22 personnes --qui sont en outre interdites de visa-- dont plusieurs généraux et militaires de haut rang.

Il s'agit du cinquième train de sanctions de ce type adopté par le Canada depuis mai dernier. La nouvelle liste est quasiment identique à celle annoncée lundi par l'Union européenne.

Les mesures canadiennes touchent désormais 108 personnes et 38 organisations liées au régime de Bachar al-Assad.

«Nous voulons nous assurer de tout mettre en oeuvre pour isoler ce régime que nous condamnons», a déclaré le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird.

«Assad et ceux qui l'appuient doivent savoir que les nations éprises de paix du monde entier s'emploient ensemble à mettre fin à son régime répressif», a-t-il ajouté.

Il a réitéré le «soutien ferme» du Canada «aux efforts de la Ligue arabe en faveur d'une transition pacifique du pouvoir» et exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à les soutenir.

Le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur de la révolte populaire qui fait rage depuis mars et attribue les violences à des «groupes armés». La répression a fait plus de 5400 morts, selon l'ONU.