Des dizaines de déserteurs ont été tués alors qu'ils tentaient de fuir leurs postes dans la province d'Idleb (nord-ouest), a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon l'OSDH, entre 60 et 70 déserteurs ont péri sous les tirs de mitrailleuses en tentant de fuir leurs postes dans les localités de Kansafra et Kafr Awid.

Les affrontements sanglants entre l'armée régulière et les déserteurs se sont multipliés ces dernières semaines, notamment à Idleb, Homs (centre) et Deraa (sud), hauts lieux de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad.

L'OSDH avait fait état plus tôt de la mort de trois soldats de l'armée régulière dans des affrontements avec des déserteurs à Kansafra, où quatre civils ont d'autre part été tués par les forces de sécurité.

Neuf autres civils sont morts sous les tirs des forces gouvernementales, dont six à Deraa (sud) et à Deir Ezzor (est), deux, âgés de 23 et 15 ans, à Idleb (nord-ouest), avait rapporté l'OSDH.

Ces nouvelles violences surviennent alors que Damas, après une valse-hésitation de plusieurs semaines, a signé lundi à la demande la Ligue arabe un document autorisant la venue d'observateurs en Syrie, dans le cadre d'un plan de sortie de crise arabe.

Le Conseil national syrien (CNS), qui représente la majorité des courants d'opposition, a accusé le régime syrien de «manoeuvrer» en acceptant le plan arabe, et a souhaité une intervention de forces de dissuasion arabes.

Selon une dernière estimation de l'ONU, la répression en Syrie a fait «plus de 5000 morts» depuis le début à la mi-mars de la révolte populaire dans ce pays.