Douze personnes, dont sept soldats, ont été tuées jeudi dans des heurts entre forces armées et de sécurité et des déserteurs à Jabal al-Zaouiya, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

«Sept soldats et cinq déserteurs et civils ont été tués dans des affrontements dans les villages à l'ouest de Jabal al-Zaouiya», dans le gouvernorat d'Idleb, a affirmé l'OSDH dans un communiqué, ajoutant que des dizaines d'autres avaient été blessés.

Plus de 2900 victimes depuis le début de la répression

Plus de 2900 personnes ont été tuées depuis le début de la répression en Syrie, a indiqué jeudi le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.

«Selon la liste détaillée des noms des personnes dont nous disposons, le nombre total de personnes tuées depuis le début des manifestations en Syrie dépasse les 2900», a indiqué à l'AFP un porte-parole du Haut commissariat, Rupert Colville.

Il a toutefois précisé que ce chiffre risquait d'augmenter étant donné que le nombre de personnes portées disparues «est beaucoup plus élevé».

Mais avant de pouvoir dire que ces personnes ont été tuées durant la répression sanglante contre les manifestants, l'ONU doit procéder à des vérifications, a-t-il expliqué.

Cette annonce intervient alors que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU doit passer en revue vendredi la situation des droits fondamentaux en Syrie à travers son Examen périodique universel (EPU) de la Syrie, procédure à laquelle tous les membres des Nations unies doivent se soumettre.

«Dans le cadre de l'EPU, nous appelons tous les États à dénoncer la gravité, l'étendue et la nature systématique des violations des droits humains liées à la répression du mouvement de protestation largement pacifique en Syrie», a expliqué à l'AFP Philippe Dam, de Human Right Watch.

«Bien que le Conseil des droits de l'homme ait déjà adopté deux résolutions sur la répression en cours en Syrie, le fait que le gouvernement syrien n'ait rien mis en oeuvre pour répondre à ces résolutions et pour permettre aux enquêtes internationales de se tenir doit être l'objet de la préoccupation de l'ensemble des membres de l'ONU», a-t-il ajouté.

La commission d'enquête internationale indépendante chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme en Syrie, mandatée par le Conseil des droits de l'homme le 23 août, attend toujours le feu vert de Damas pour entrer dans le pays.

Sur le terrain, les militants pro-démocratie ont appelé sur Facebook à manifester vendredi sous le slogan «le Conseil national syrien est notre représentant, à moi et à toi et celui de tous les Syriens».