La Syrie gère «judicieusement» les sanctions internationales contre son régime, a affirmé jeudi l'adjoint du gouverneur de la banque centrale syrienne à des journalistes.

«La Syrie gère judicieusement et en bonne intelligence les sanctions internationales», a déclaré Mohammed al-Erbeni, lors d'une rencontre des gouverneurs des banques centrales des pays arabes à Doha.

Les réserves syriennes, de 18 milliards de dollars selon lui, sont «stables, et il n'y a pas d'inquiétude concernant les dépôts qui ont été retirés au début de la crise, mais qui reviennent en grand nombre dans les banques».

«La situation (de la Syrie) est bonne», a-t-il poursuivi, alors que l'Union européenne s'apprête à adopter de nouvelles sanctions économiques, qui pourraient comprendre, outre une interdiction d'investissements pétroliers, l'interdiction d'alimenter la banque centrale syrienne en billets.

Le 7 septembre, le ministre syrien des Finances, Mohamed Jleilati, avait estimé que le taux de croissance allait chuter à environ 1% du fait de la vague de contestation qui secoue la Syrie et reconnu que les sanctions de l'Union européenne allaient avoir un impact sur l'économie.

«Les circonstances actuelles ont sans aucun doute un impact négatif sur l'économie, mais nous espérons surmonter leurs conséquences par des réformes», avait-il affirmé.

Début septembre, l'Union européenne, qui achète 95% du pétrole syrien, a décrété un embargo sur les importations de pétrole, espérant frapper le régime au portefeuille et le convaincre de renoncer à la poursuite de la répression.

L'UE, qui avait déjà décrété le gel d'avoirs et l'interdiction de visa à l'encontre de 50 personnalités et huit entreprises ou organisations syriennes, a étendu ces mesures à quatre autres personnes et à trois entreprises, de même qu'elle a maintenu l'embargo sur les armes en vigueur depuis le 9 mai.

Depuis le début de la contestation mi-mars, la répression a fait plus de 2 600 morts, selon l'ONU.