Un tribunal du Caire a condamné mercredi un ministre de l'Information de l'ex-président Hosni Moubarak, Anas el-Fekki, à sept ans de prison pour «dilapidation d'argent public», a rapporté la télévision d'État.

M. el-Fekki, avait présenté sa démission du gouvernement le 12 février, au lendemain de la chute de M. Moubarak sous la pression d'une révolte populaire.

L'ancien ministre était particulièrement honni des manifestants anti-régime, qui lui reprochaient notamment d'être un homme-clé de la propagande pro-Moubarak.

La cour a également condamné à cinq ans de prison l'ancien chef de la télévision d'État Oussama el-Cheikh, pour une affaire d'achat de séries télévisées à des prix jugés exagérés.

L'annonce de la condamnation de M. el-Cheikh a provoqué des scènes de tumulte, ses partisans jetant des bouteilles et se ruant vers le juge Aboul Achem, qui a dû être évacué de la salle par mesure de sécurité.

Ces deux condamnations entrent dans le cadre d'une longue série de procès et d'enquêtes judiciaires engagée après la chute de M. Moubarak contre de nombreux anciens ministres, responsables politiques et hommes d'affaires proches de son régime.

M. Moubarak lui-même est en cours de jugement depuis le 3 août dernier, ainsi que ses deux fils Alaa et Gamal, devant un tribunal du Caire. L'ancien chef d'État est jugé pour des accusations de corruption, et pour sa responsabilité présumée dans des ordres d'ouvrir le feu sur les manifestants hostiles à son régime. Il plaide non coupable.

Le procès de M. Moubarak a été ajourné au 30 octobre après une comparution samedi à huis clos du chef de l'armée et désormais premier dirigeant du pays, le maréchal Hussein Tantaoui.

Une procédure est en cours pour examiner une demande des avocats des parties civiles de remplacer le président du tribunal.